Les capteurs de Feelbat scrutent les fissures des bâtiments
Spécialisé dans la conception de solutions de monitoring de fissures et de mouvements sur les bâtiments et ouvrages d’art, Feelbat offre un service complet aux bureaux d’études, experts, gestionnaires d’ouvrages et de biens et collectivités.
Création : 2020
Siège : Jacou (34)
Dirigeant : Jean-Christophe Habot, PDG
Chiffre d’affaires : 720 k€
Effectif : 17 salariés
Site web : https://feelbat.fr
Un marché conséquent s’ouvre : « Avec le réchauffement climatique, le phénomène de retrait gonflement-argile prend de l’ampleur. Chaque année, des ouvrages bougent, et des dizaines de milliers de villas sont impactées », explique Jean-Christophe Habot, PDG. Comme en attestent des effondrements d’immeubles récents, dans les centres-villes de Marseille ou Toulouse.
Feelbat se positionne ainsi comme un outil d’aide à la décision, pour une multitude de clients : Veritas, Apave, Dekra, Ginger, Fondasol, Géotec, Infraneo, Cerema …
Feelbat se distingue des concurrents sur plusieurs points : l’esthétique, la facilité de pose des capteurs, leur prix abordable (350 euros) et des données accessibles depuis un smartphone. Le dernier modèle se pose en quelques secondes, via un système breveté, sans avoir à percer. Fin février, Feelbat lance la commercialisation du plus petit capteur de fissures connecté au monde, développé avec l’aide de Cap’Tronic. L’innovation a été récompensée en novembre 2024 lors du KES (Korea Electronics Show) à Séoul.
« Nous sommes deux à trois fois moins chers que nos challengers, car nous gérons la partie hardware du début à la fin, ce qui nous permet de maîtriser les coûts », complète Jean-Christophe Habot. Ainsi, un marché nouveau s’ouvre, composé de milliers d’experts utilisant jusqu’à présent leur réglette en plastique pour traquer l’évolution des fissures.
Après avoir levé 1,5 M€ auprès d’Apicap et Bpifrance fin 2023, Feelbat souhaite lever 3,5 M€ en juin, pour financer un développement commercial et viser le marché européen. L’objectif, à 5 ans, est d’atteindre entre 17 M€ et 20 M€ de chiffre d’affaires, dont 80 % à l’international.
L’accompagnement AD’OCC est jugé précieux par le dirigeant. « Il nous permet de pouvoir atteindre des investisseurs qui sont souvent bloqués à Paris. Lors d’Occitanie Invest, nous pourrons toucher des dizaines d’investisseurs d’un seul coup. Sans cet événement, cela demanderait beaucoup d’efforts et de temps. »